vendredi 16 juin 2017

ENFIN UN HOMME NEUF.... 2019

ENFIN UN HO MME NEUF OU MACRON CE QU'IL EST... (01/11/2019)
J’écrivais en juin 2016, alors qu’Emmanuel Macron faisait toujours partie d’un gouvernement dit de gauche pour qui la déchéance de nationalité, chère à Marine Le Pen, ne révulsait pas trop :
« Un qui n’est pas clair du tout, c’est Emmanuel Macron. Non pas par son attitude vis-à-vis d’un gouvernement, auquel il appartient toujours et qu’il remet fréquemment en cause, il prouve par là son ineptie politique (au moins c’est clair), mais par un positionnement qui se dit « ni de droite ni de gauche », positionnement qui veut se différencier de celui de Manuel Valls. [Il est vrai que certains journalistes et politologues "macronistes" prétendent qu'il faut comprendre "et droite et gauche" et non "ni droite ni gauche"; personnellement j'en reste à "ni droite ni gauche"]. Le « Ni droite ni gauche » est des plus dangereux si l’on se réfère à l’histoire de notre pays, car il fut le slogan des fascistes français et celui des pétainistes (Voir le livre de l’historien Zeev Sternhell : « Ni droite ni gauche – L’idéologie fasciste en France », Gallimard 2012) . Ce slogan, que l’on retrouve aussi chez l’écologiste Antoine Waechter, fleure bon « la terre et les morts » de Maurice Barrès cher à l’extrême-droite. Au mieux, pour ce qui est de Macron, il pourrait justifier d’une inculture historique préoccupante pour quelqu’un aspirant aux plus hautes fonctions de la République. Mais il n’est pas le seul, à droite comme malheureusement à gauche, à revendiquer cette inculture. »

Emmanuel Macron est donc élu président de la République. Il essaie de se faire passer pour un homme neuf mais cela fait pas mal de temps qu’il nage dans le bouillonnement du marigot politique. Ayant une veste réversible, il a servi des hommes de droite (notamment Sarkozy sous l’œil attendri de Jacques Attali) et de gauche : il a failli le faire avec DSK mais il est tombé sans trop de mal sur François Hollande. Se faisant tout à tous, il est allé faire son tour de chauffe chez de Villiers qui fricotait avec Le Pen et s’est entouré politiquement , outre les potes énarques, de vieux briscards ayant trente ou quarante ans d’activité continue en la matière au compteur. Il en a d'ailleurs placé trois à des ministères régaliens donc d'importance (Intérieur, Collomb ; Justice, Bayrou ; Affaires étrangères, Le Drian).
Le deuxième tour des législatives lui a donné la majorité absolue. Ses futurs députés, recrutés en majorité par mail après présentation d'un CV en règle, proclament leur efficacité de chefs d'entreprises et de professions libérales. Notre nouveau Jupiter doit planer sur son Olympe...
Pour un homme nouveau, c’est un homme nouveau. Mais comme chacun sait, en la matière la valeur n’attend pas le nombre des années. L’avenir nous confirmera sans nul doute qu'il est d'abord homme porteur de vieilles idées qui ont montré depuis longtemps leurs limites par leur brutalité discriminante (promotion de l'élite, religion de la compétition, etc...) et le partage du gâteau entre petits copains entrepreneurs. Quant aux députés macronistes, parions qu'il y aura pas mal de défections parmi ceux, dits de "la société civile", qui se demanderont rapidement ce qu'ils sont venus faire dans cette galère (pour certains ce seront les émoluments de député qu'ils trouveront trop bas). On risque de retourner aux urnes pour des législatives anticipées à plus ou moins long terme. 
Ajoutons que sa fascination pour les Etats Unis lui fait prendre, dans ses discours, comme dans ses interviews, dans lesquels il lui arrive de faire appel aux mannes de Paul Ricoeur, des attitudes de télévangéliste. Il me rappelle Billy Graham - évangéliste américain particulièrement réactionnaire - qui citait, lorsqu'il faisait ses shows en France, Sartre et Camus, sans les avoir lus, pour appuyer un argumentaire religieux fondamentaliste. Enfin, la "bienveillance macronienne" ressemble furieusement à l'idéologie du "care" d'outre atlantique qui ne s'émeut pas trop de la misère galopante dans cette théocratie affirmée.



Rencontre Trump Macron le 14 juillet sur les Champs Elysées pour la grande parade militaire. Ne ratez pas le film comique de l'année.

Petite mise au point personnelle : le président de la Fédération Protestante de France - François Clavairoly - a serré la main à Macron (rapporté en page 1 d'un journal protestant local du Nord sous le titre "Les Protestants et la politique" - et il a appelé à voter Macron au 2ème tour de la présidentielle. Il ne faut jamais oublier que pour le Protestantisme réformé, il ne représente que lui-même et non pas les Protestants en général. Sinon à quoi servirait la liberté de conscience. A titre personnel, je dirai que ça ne m'étonne pas de lui.

La république des ludions (simple question de physique).
350 petits ludions suivent leur jupitérien ludion de la République. Ils montent et descendent, de temps à autre flottent, remplis de l'air de la "com". La membrane couvrant le récipient est actionnée par les aléas de la finance internationale et les désidératas du patronat tout aussi international. Si ce n'était pas grave et tragique pour nos concitoyens, ce serait plutôt risible. Malheureusement rien de bon s'annonce à court terme pour ceux qui seront très vite dénoncés comme des "canards boiteux" économiques et sociaux.

Macron et son équipe seraient-ils, comme les oeufs, contaminés au fipronil ?
Seul le ministre de l'Agriculture intervient sur nos ondes aussi compréhensives que compatissantes avec nos puissants. Pas de ministre de la Santé au rendez-vous et surtout pas de président, qui d'habitude s'occupe de tout, alors que le scandale menace. On vous dit qu'on publiera le nom des entreprises qui auront dépassé les doses autorisées. Après avoir affirmé qu'il n'était pas question de nommer les entreprises incriminées car elles n'étaient pas responsables de la fraude, on nous enfume de nouveau : on peut parier qu'elles ne seront pas nombreuses à dépasser la dose prescrite. Car il faut savoir que la France est le seul pays européen à avoir des frontières imperméables aux mafias de tout poil et des chefs d'entreprises d'une honnêteté rigoureuse. (15/08/2017)
[Il faudrait fusionner le ministère de la Santé avec celui de l'Agroalimentaire et de la FNSEA - veuillez m'excuser : celui de l'Agriculture, dans la mesure où le ministère de la Santé s'est toujours soumis à celui de l'Agriculture. Souvenons-nous de Marisol Touraine, ministre de la Santé de la présidence Hollande, retirant la notation par couleur des aliments préparés, biscuits, crèmes..., selon leur degré de quantité de sucre, sel, gras, etc..., après admonestation de Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture qui estimait sa démarche des plus incongrues.(16/08/2017)]

Ciel un nouveau Jésus-Christ.
L'Emmanuel d'un ultra-Nouveau Testament a enfin décrypté ce que nous sommes :  atteints d'immobilité pathologique (voir son dernier discours devant les Français installés en Roumanie). Mais voilà que notre nouveau messie s'avance et nous montre enfin le chemin, certes douloureuse et chaotique, mais voie qui mène aux nouveaux cieux d'un libéralisme ruisselant ses surplus sur le pauvre peuple. 
Macron est vraiment, dans ses discours et la brutalité de ses actions qu'il impose sans vergogne, le fruit de la reproduction des élites, chère à nos nouveaux seigneurs et prêtres. Comme membre de ces élites reproduites, il souffre de consanguinité : rien de nouveau dans ses discours et ses actes, encore et toujours le mépris du peuple car ici on ne peut plus parler de méconnaissance des avertissements qui lui furent adressés, lors de la présidentielle et des législatives. En tout cas, ça risque d'être chaud dans peu de temps.
[Petit excursus : Parlons un peu de la droite. Juppé s'énerve. Ce qui veut dire que Wauquier a le vent en poupe pour reprendre le parti UMP (j'ai toujours de la difficulté à dire "les Républicains"). L'accord avec le FN est imminent. Peu importe qu'il se fasse progressivement. Il se fera.]  (25/08/2017)

Joie! L'Assemblée nationale bientôt privatisée.
Pascale Fontenel-Personne, éventuellement députée LREM et principalement dirigeante (avec son compagnon) d'une société de tourisme, facturerait (119 €) des excursions payantes à l'Assemblée nationale ; ça met toujours du beurre dans les épinards, fournis par une rémunération par trop chiche de député. L'ouragan Macron - avant de fondre brutalement sur la péninsule "salariés" (gauchistes), le lagon "fonctionnaires" (cyniques) et la lande "emplois aidés" (fainéants) pour joyeusement démanteler ce qui reste de droits acquis (veuillez m'excuser : non pas "droits", mais "avantages" acquis) - se serait, paraît-il, fâché et aurait exigé qu'il puisse y avoir, en la circonstance, une concurrence libre et non faussée afin d'éviter tout cartel familial monopolisateur. Bref, il n'a rien dit prouvant ne serait-ce qu'un brin d'indignation. Admirons aussi le silence de plomb du Premier ministre boxeur Edouard Philippe. Et surtout rien du Président de l'Assemblée, Richard Ferrand, qui est un exemple de probité mutualiste. Sans aucun doute, la"moralisation de la vie publique" est en marche. (08/09/2017)

Tour de force.
Après avoir fait sa com' en s'imposant récitant du "Pierre et le loup" de Prokofiev, P'tit Trump va rivaliser avec Poutine en se battant contre un ours. 
Mélenchon avait prévenu ceux des classes ouvrières, moyennes et des retraités s'apprêtant à voter Macron qu'ils allaient "cracher du sang". Bien vu !. L'ennui c'est que ceux qui n'ont pas voté Macron en rejetant Le Pen "crachent aussi du sang". Et ne parlons pas de la démolition des droits acquis au prix de souffrances et de morts - la SNCF et le régime des retraites n'en sont que les hors-d'oeuvre. (01/03/2018).

Inconscience cynique.
Hier en consultant les brèves de l'AFP, il était mis "en valeur" que Castorama/Bricodépot licenciait plus de 2500 employés et leur demandait de former ceux qui allaient prendre leur place : des employés polonais. Il faut donc être assuré de ne pas se retrouver économiquement en slip pour oser une telle proposition. À moins que ce soit une manoeuvre des plus grasses pour écoeurer les virés et les laisser paître en attendant leurs indemnités de licenciement, si toutefois elles arrivent en temps voulu. La ministre du travail n'a rien dit. Quant à Macron, il répète "Pierre et le loup". (02/03/2018).   

C'est parti !...
Admirez les journalistes qui font grève par procuration en nous parlant de manière dégoulinante de Mai 68. Déplorable !
Admirez le Club des "Mis en examen". Juppé, Woerth et Fillon qui se précipitent au secours de Sarko. Il ne manque plus que Cahuzac... (23/03/2018)

Enfin une journée journalistique qui se tient !
Jean-Luc Mélenchon fait sa rentrée en appelant à foutre une raclée à Macron, France-inter fait la sienne en remettant le couvert sur le Venezuela. Il est vrai que la présidente de France-inter est une copine de Macron. De plus, ça cartonne chez Edouard Philippe. Il n'est pas nouveau de proclamer que faire payer les plus pauvres est logique puisqu'ils sont les plus nombreux. Sacré Philippe - dont le maître nébuleux est Edgar Faure, qui prétendait que, politiquement, ce n'était pas la girouette qui tournait mais le vent - qui est passé du socialisme à Macron en passant par les Rép. juppéistes et qui, comme Edgar, est très prudent par ses prises de cartes de parti (il n'en a aucune ou alors une vieille de plusieurs années des Rép.). Avec ses copains de droite, Le Maire, Darmanin, ils détricotent avec joie ce que le Conseil national de la Résistance avait difficilement mis en place pour maintenir un lien de solidarité nationale. Vivent les gagnants, les premiers de cordée et tant pis si les queues de cordée tombent dans le ravin. (26/08/2018). Peut-être que Benalla aidera ces derniers à ne pas trop souffrir...

Hulot sur l'autel des martyrs gouvernementaux...
Nicolas Hulot, après avoir avalé des boas constrictors dans ce gouvernement, vient de démissionner sur France-inter : le pauvre venait de s'apercevoir, avec l'exemple des cadeaux faits aux chasseurs, que le gouvernement et son maître ne fonctionnaient essentiellement qu'avec des lobbies. Gageons qu'il saura rebondir : la France, vieux pays catholique, aime les gens qui confessent leurs fautes et leur donne une place prépondérante dans ses panthéons. Il dit "admirer Macron"... Certains repentis du collaborationnisme, après la dernière guerre, disait toujours "admirer le Maréchal Pétain". On leur a trouvé des places de ministres, de députés et d'élus à l'Académie française. Certains ont même eu la légion d'honneur. Ne sois pas triste petit Nicolas on s'occupe, en haut lieu, déjà de toi. (28/08/2018).

Le "Problème Hulot".

N'y aurait-il pas un accord Hulot-Macron pour faire basculer l'ancienne conception politique dont les "anciens politicards" : Philippe, Le Maire, Darmanin, Le Drian, Colomb sont les derniers dinosaures, vers la société dite "civile" ? Tous tiennent des villes, régions, départements, etc... et peuvent être de sacrés obstacles en cas de problèmes politiques majeurs et, comme d'habitude, prêts à retourner leur veste (ou leur pantalon). Voyez ceux qui commencent à prendre la tangente pour les prochaines Européennes et Municipales. Dans une telle perspective, ils sont comme les scouts : "toujours prêts", avec le Maréchal ou avec De Gaulle... Ce sont toujours des militaires et Macron est le nouvel empereur., jusqu'à Waterloo. (04/09/2018). Je pensais que les députés macronistes finiraient par démissionner... Et non... Ce sont les ministres. C'est dur d'avoir tort. (04/09/2018).

Gilets jaunes.
Président absent et muet qui donne une prime sonnante et trébuchante aux CRS ; premier ministre incompréhensible qui essaie de botter en touche; députés élus sur CV totalement déboussolés, le manque de formation politique de ces joyeux lurons est des plus pitoyables. En tout cas le quinquennat est bien mal emmanché. Peut-être aura-t-il du mal à aller jusqu'au bout... Virer aujourd'hui Philippe, Le Maire et Darmanin, officiers des basses oeuvres macronnistes de droite ne servira plus à grand chose face à des gens qui n'ont rien à perdre et font payer le mépris dans lequel les "premiers de cordée" et "Jupiter" les ont enfermés. Et ce n'est pas fini... En tout cas, le moratoire de six mois sur les taxes, annoncé par le premier ministre, ressemble furieusement à un petit four que donnerait une damme patronnesse à un clochard : "Tenez mon brave !" Gare au retour de bâton. (04/12/2018).

La boucle et bouclée.
Macron accorde un entretien au journal d'extrême droite "Valeurs actuelles". Parions qu'il fait une large place à l'Islam et la "question" du voile. C'est Marine qui doit être contente. Macron rejoint donc sa vraie maison de droite extrême. (Voir ce que je disais au tout début de ces réflexions.) (31/10/2019).

La chasse aux pauvres.
Trop de pognon pour les pauvres mais les pauvres ne demandent pas, en majorité, ce qui leur reviendrait de droit : la machine administrative ressemble au parcours du combattant et décourage même les plus endurants. Les chômeurs ? des fainéants pour qui il suffirait de traverser la rue pour trouver du boulot. Alors on coupe (ou on supprime) les aides pour les pauvres et les subventions pour les associations d'entraide (mais Hollande avait continué le boulot de sape de Sarkozy). On force les chômeurs à la course à l'échalote du boulot impossible pour les obliger à se replier sur le RSA. Mais les statistiques du chômage baisseront de moitié et Macron sera content. Si les pauvres descendent dans la rue on leur enverra la police et l'armée. Macron et Marine Le Pen même combat. (01/11/2019).

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